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ONE Financial est le sujet d'un article à la section Lunch Money du National Post

Pionnier de Bay St. à seulement 31 ans

William Hanley, Financial Post
Publié le samedi 13 mai 2006

Un extrait de l'article :

On dit de Bay Street qu'elle est dominée pas de grandes institutions financières anonymes et c'est peut-être vrai, mais Jeffrey O'Brien a prouvé que l'esprit entrepreneurial y règne aussi.

Avant même d'obtenir son diplôme de l'Université McMaster en 1998, ce torontois de 31 ans avait déjà fondé et vendu deux entreprises. Puis, à l'âge de 27 ans, après avoir travaillé quatre ans comme courtier chez RBC Dominion valeurs mobilières, il fonde ONE Financial Corp., une entreprise qui a lancé une gamme innovatrice de billets liés au marché conçus pour donner aux investisseurs une protection complète de leur capital tout en rehaussant les rendements.

Quatre ans plus tard, attablé au Il Fornello, restaurant populaire de King Street West à quelques rues de Bay Street et à deux pas des bureaux de ONE Financial, M. O'Brien peut s'enorgueillir d'avoir un actif sous gestion de quelque 300 millions de dollars grâce à 15 billets liés au marché. Son entreprise rentable de ventes et de marketing emploie 40 personnes et s'appuie sur un réseau de plus de 1 300 conseillers financiers desservant au-delà de 13 000 investisseurs particuliers.

« Lorsque j'étais courtier, je croyais vraiment au concept des billets liés au marché », déclare-t-il en élevant le ton pour couvrir le brouhaha des conversations et le bruit ambiant de la foule du vendredi midi.

« J'ai vu une occasion de créer ces billets et de les vendre, comme le font les sociétés de fonds communs de placement, à tous les conseillers financiers du Canada. Malheureusement, j'ai l'impression que pendant quelques années, nous avons été le secret le mieux gardé au Canada en matière de produits de placement. »

Et bien, la fortune sourit maintenant à M. O'Brien et à ONE Financial. L'univers des billets liés est un marché en plein essor qui s'établit à quelque 10 milliards de dollars au Canada alors que les baby-boomers à l'aube de la retraite cherchent des placements refuges pour leur épargne et un potentiel de rendement supérieur à celui des CPG.

Alors que nous consultons le menu italien du Il Fornello, il nous vient à l'esprit que les billets pourraient se comparer à un marché où il est possible d'avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre : le capital est garanti à 100 % à l'échéance après une période de sept à huit ans, et il y a un potentiel de hausse élevé si les titres sous-jacents aux billets inscrivent de bons résultats.

Alors que nous pensons à cette métaphore tout en savourant notre pain, M. O'Brien commande les pâtes du jour - des penne au poulet avec sauce à la crème, accompagnés d'une salade César (11,95 $) alors que j'opte pour le poisson du jour - truite arc-en-ciel grillée et salade César (12,50 $).

Les billets liés au marché que proposent ONE Financial et les grandes banques canadiennes visent des objectifs simples - offrir une protection efficace contre les baisses du marché et un potentiel de hausse - mais les rouages financiers sous-jacents mis à la disposition de ONE Financial par le géant bancaire français BNP Paribas sont complexes, avec des stratégies axées sur les produits dérivés que comprennent seulement un nombre restreint d'initiés.

M. O'Brien déclare que même si la « répartition dynamique de l'actif « est quelque peu compliquée, les investisseurs (qui peuvent actuellement acquérir des billets pour aussi peu que 2 000 $) ne devraient pas se laisser déconcerter par la complexité des produits dérivés. « Lorsque vous achetez une automobile, ce qui compte c'est son rendement. La technologie employée pour obtenir le résultat visé peut être compliquée, par exemple la combustion interne, etc., mais l'important, c'est ce que l'automobile peut accomplir. »

« Seule une partie des résultats que vous obtiendrez avec ces produits n'est pas tout à fait certaine, en comparaison avec les fonds communs de placement pour lesquels vous n'avez aucune idée du résultat que vous obtiendrez en lisant le prospectus. Avec les billets liés, la documentation indique exactement ce qu'il va advenir de votre argent. »

M. O'Brien utilise l'exemple des fonds communs de placement du Canada, qui gèrent entre 500 milliards et 60 milliards de dollars, pour donner une idée de ce que le secteur des billets liés garantis pourrait devenir, avec des actifs pouvant atteindre 100 milliards de dollars au cours des six à sept prochaines années.

Pour aider l'industrie à atteindre une cible aussi élevée, ONE Financial a créé une collection de produits en tenant compte des progrès réalisés par l'ingénierie financière au cours de la dernière décennie.

Voici une innovation récente : le premier billet lié du Canada qui protège non seulement 100 % du capital initial, mais qui garantit aussi que l'investisseur obtiendra la valeur liquidative quotidienne réalisée par le billet durant la période de placement. « Le billet immobilise automatiquement les gains sur une base quotidienne », affirme M. O'Brien.

Certains observateurs se sont inquiétés du manque de liquidité du marché des billets liés. Mais Jeffrey O'Brien fait remarquer que la Banque BNP Paribas offre un marché secondaire hebdomadaire qui permet aux investisseurs de vendre à n'importe quel moment. Et tant qu'ils détiennent les billets, les investisseurs ont le loisir d'effectuer des transferts entre les différents billets d'une famille de produits sans engager de frais de vente.

Quant aux inquiétudes entourant les frais annuels élevés -- de 1,25 % à 2,95 % en fonction du titre sous-jacent -- il déclare qu'ils sont similaires à ceux des fonds communs de placement.

Les conseillers financiers reçoivent sur-le-champ une commission de 5 % pour la vente des billets - comme c'est aussi le cas pour les fonds communs de placement. Par conséquent, seulement 93 $ ou un peu plus d'un capital initial de 100 $ est investi dans les billets une fois que tous les coûts ont été payés. Mais M. O'brien confirme que le capital initial, soit 100 $, est garanti à l'échéance.

Le scandale de l'effondrement de Portus, qui a émis des billets à capital garanti dans une fiducie qu'elle gérait elle-même, a terni la réputation du secteur. Les enquêtes ont dévoilé que Portus n'investissait pas tout l'argent dans les titres sous-jacents, comme elle aurait dû le faire.

« Ce scandale n'a certainement pas aidé [l'industrie], « déclare M. O'Brien. « Il régnait beaucoup de confusion autour des activités de Portus. » Il insiste sur le fait que ONE Financial s'occupe uniquement des ventes et du marketing. Les billets sont garantis par BNP Paribas, le sixième groupe bancaire le plus important au monde.

« Le contrat est conclu entre l'investisseur et BNP Paribas. ONE Financial n'a jamais le contrôle ou la gestion de l'argent. L'argent va du courtier en valeurs mobilières à la banque, puis de nouveau au courtier. Notre rôle consiste à faire connaître le produit aux courtiers. » Pour l'heure, les tasses de café sont vides, la facture est sur la table, et M. O'Brien doit retourner à ONE Financial pour continuer à faire la promotion de ses produits.

La facture, qui comprend une bouteille d'eau gazeuse, deux thés glacés, un espresso, un cappuccino, les taxes et le pourboire s'élève à seulement 53,72 $. Il Fornello n'est pas un restaurant où il faut avoir un compte de dépenses illimité. C'est plutôt un endroit fiable et prévisible que les gens qui investissent dans les billets liés au marché apprécieraient.

ONE Financial et le secteur des billets liés au marché ont fait beaucoup de chemin depuis que M. O'Brien a démarré sa compagnie il y a quatre ans. Quinze produits ont été lancés et fermés jusqu'à présent, et une autre famille de billets est en cours de préparation. Le repas a été plutôt long, mais Jeff O'Brien n'a que 31 ans. Il sera intéressant de voir où ONE Financial et les billets liés au marché seront rendus dans quatre autres années.

© National Post 2006